L’alliance se déplaça en plusieurs petits groupes pour ne pas se faire remarquer par nos ennemies de toujours et leurs alliés humains. Après deux jours de marche sur les grandes plaines hongroise, nous arrivâmes à Csongrad une petite ville fluviale où traverse le Tisza à l’embouchure de son affluent le Körös.
J’étais accompagné par Talnar, Pipchips et trois autres jeunes membres Lycans. Togo nous avait demandé d’aller en éclaireur pour prendre contact avec un vieil homme du nom de Todor qui habitait à coté du petit port au bord du Körös.
Des petites cabanes sur pilotis étaient alignées sur la berge où quelques pêcheurs exerçaient leur profession à la ligne. Le début d’après midi s’annonçait clément, le soleil brillait haut dans un ciel dépourvu de nuages. Pipchips se dirigea en direction d’une jeune fille qui s’amusait à lancer des petits galets au bord de l’eau.
- Bien joué petite. Je n’ai jamais était bonne pour faire des ricochés avec des cailloux. Excuses moi de te déranger mais j’ai une question à te poser.
La gamine dévisagea de ses grands yeux verts, l’inconnu qui venait de l’interrompre dans son jeu. L’enfant resta muette pendant quelques secondes puis elle répondit enfin.
- Que voulez vous, madame ?
- Je cherche une personne qui vit par ici, il se nome Todor. On m’a dit qu’il vivait par ici. Et si tu m’aide à retrouver cette homme je t’offrirai une pièce en or. En disant ses mots Pipchips s’amusait à faire rouler un Napoléon entre ses doigts. Le regard de la fille s’illumina, elle faisait abstraction de tout se qui l’entourait comme par hypnotisée par cette objet.
- Todor, oui je le connais. Il vit dans cette maison dit elle en montrant du doigt une des cabanes sur pilotis. C’est un vieux monsieur solitaire, maman m’interdit d’aller le voir. En plus il fait peur, il a un œil de verre et pleins de cicatrices sur le visage.
- Merci bien jeune enfant.
La guerrière tapota amicalement la tête de son indicatrice en gage de remerciement et lui envoya son dut qu’elle attrapa à deux mains.
Nous avançâmes en direction de la petite bâtisse. L’habitation en bois était rongée par l’humidité, des vieux filets de pêche mal nettoyés moisissaient au mur. Des dizaines de corbeaux mangeaient les restes de poissons qui traînaient au sol. Nous commençâmes à monter le petit escalier en bois quand nous fûmes interpellés derrière nous.